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Claude De Troch - 5ème DAN JKA


Ayant débuté le karaté-do en 1971, Claude de Troch n'a pas tardé avant d'obtenir la ceinture noire. A force de courage et d'abnégation, ce Bruxellois a acquis ce grade en 1978. La même année, il devenait président du Seiken Karaté-Club Schaerbeek. Dix ans plus tard, il fondait son propre club : le Deaï K.C. Ottignies. Le début d'une longue histoire...

Je suis arrivé dans le Brabant wallon en 1984, se souvient Claude de Troch. J'ai enseigné 4 ans au Hagakuré K.C. de Braine L'Alleud avant de créer mon propre club à Ottignies en octobre 1988. Celui-ci, devenu officiellement club communal ottintois, poursuit donc ses activités depuis maintenant 30 ans. Un fameux bail.


Avec quelques déménagements à la clé... Nous avons en effet débuté dans la petite salle de remise en forme du club de tennis "L'Anti-Lob". Juste avec mes deux fils et leurs petits copains du quartier. Compte tenu du nombre croissant de membres, le club a élu domicile à la Plaine des Coquerées jusqu'en 1996. Nous y avons compté plus de 70 membres et des places d'honneur aux différents championnats fédéraux et nationaux ! Nous avons ensuite été invités à prendre la direction du centre sportif Jean Demeester, infrastructure nettement plus au calme, ce qui évidemment s'avère indispensable pour nos activités.

Qu'est-ce qui différencie votre art martial par rapport aux autres classiques comme le judo par exemple ?
Le Karaté-Do est un mot japonais qui signifie "mains vides", sans arme. DO se traduit par "voie"... C'est donc la voie du combat sans arme, un apprentissage de percussions pieds, poings et balayages. Le judo, l'aïkido ou le kendo par exemples sont des voies différentes du budo japonais, qui lui forme un tout (la voie et le code du guerrier Samouraï). A l'instar d'autres arts martiaux la terminaison "DO" est extrêmement importante, car cela indique le choix délibéré d'une voie à suivre tout au long d'une vie. Cette indication montre que les progressions personnelles techniques et morales sont de longue durée et ne se maintiennent efficacement que par la pratique constante.

Le judo est devenu un sport olympique, pas le karaté-do. Pour quelles raisons ?
Dans les années 1950, après la guerre du Pacifique, les deux disciplines ont été "exportées" dans le monde entier et transformées en disciplines sportives. Le judo a réussi le tour de force d'être homologué sport olympique en 1964, tandis que le karaté-do restait plus confidentiel de par sa réputation d'extrême violence à l'époque.

Revenons-en à votre club du DEAI, que pouvons-nous lui souhaiter dans les années futures ?
Oh rien d'extravagant ! Tout d'abord garder le plus longtemps possible nos élèves (33 actuellement) et les amener au plus loin sur leur voie de progression. Pour le reste nous disposons d'une infrastructure qui nécessite quelques améliorations au niveau des vestiaires par exemple (le CSLI y travaille, ndlr). Mais il est évident que la réalisation d'un dojo communal moderne où seraient regroupés tous les arts martiaux d'Ottignies nous satisferait grandement.